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3 janvier 2010 - fête de l'Epiphanie

 

Le chemin de la sagesse

Les références des textes de ce dimanche

Isaïe 60,1-6
Psaume 71
Éphésiens 3,2...6
Matthieu 2,1-12

Le commentaire des lectures bibliques
par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui

 

Epiphanie, étoile, mages à la crèche, « fête des rois » : est-ce bien sérieux ? Nous ne croyons pas aux étoiles en ce sens-là. Comment les mages auraient-ils pu, d'ailleurs, identifier une étoile comme celle du roi des Juifs ? Fallait-il qu'ils se déplacent à chaque naissance royale ? Nous avons à dépasser ces images pour comprendre les réalités qu'elles illustrent. De quoi s'agit-il ? Du fait qu'en Jésus se manifeste, un jour de notre histoire, en Israël, ce qui travaille depuis le commencement la totalité de la création pour la faire aboutir à son achèvement. La première lecture nous montre la lumière, figure du Christ, se lever sur Jérusalem. L'immense se concentre en un point de l'espace, mais c'est finalement pour remplir l'univers. Vers cette lumière se mettront en marche toutes les nations de la terre. Nous retrouvons tout cela dans notre évangile : la lumière de Dieu a pris un visage que l'on peut reconnaître, celui de cet enfant. Vers elle, signifiée par l'étoile, le monde païen a pris la route. Mais ce n'est plus à Jérusalem, la capitale, que la gloire de Dieu s'est révélée, c'est à Bethléem, cité de David, mais bourgade insignifiante.

Le Christ de toujours
Ce qui est à l'oeuvre dans la nature et dans l'humanité depuis toujours, c'est la formation de l'homme de la fin, « le dernier homme », comme dit le Nouveau Testament, le « Fils de l'homme ». Nous pouvons dire « le Christ ». Si cette image exacte de Dieu n'existait pas depuis le commencement, elle n'apparaîtrait pas un jour de notre temps. La création, dès son premier instant, est en genèse pour la produire. Avec Jésus de Nazareth, né en Israël, nous recevons « l'épiphanie », c'est-à-dire la manifestation. Le défi de la foi consiste à reconnaître en lui le Christ de partout et de toujours. Pour toujours, Israël, peuple mis à part et peuple à part, pas comme les autres, a été mis au monde pour être le lieu de cette manifestation, même si, dans notre évangile, Jérusalem reste inerte. Pas de doute : Matthieu met ici en images le chapitre 60 d'Isaïe qu'il interprète à la lumière de ce qui arrive dans les premières communautés chrétiennes : l'entrée des « nations » dans l'héritage d'Israël.

Par lui, tout a existé
Tel est le mystère que les générations antérieures n'avaient pas connu, même si elles l'avaient pressenti (deuxième lecture) : « Par lui, tout a existé », dit le premier chapitre de saint Jean. Comprenons que notre création, qui est en route car « ce que nous serons n'a pas encore été manifesté », passe désormais par le Christ révélé en Jésus, le Christ qui est Jésus. La convergence de tous les peuples dans l'unité est nécessaire pour que notre création soit achevée. Concluons : nous n'avons plus qu'à nous déplacer vers le Christ, comme les mages. Il est la lumière qui peut éclairer notre route. Même si nous « retournons chez nous », encore comme les mages, c'est en emportant avec nous cette lumière. Et c'est par nous que cette lumière ira briller en tous lieux, aux yeux de tous les hommes. Bethléem, ce petit point sur la carte, envahit l'univers.

Évangile selon Matthieu

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.
Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

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