Nous avons commencé cette retraite en revoyant quelles lumières et forces nous avaient été données depuis la dernière retraite.
A travers ces expériences nous avons pu percevoir telle ou telle avancée dans notre vie. Le visage de Dieu pour nous a pu se modifier, devenir celui de Quelqu’un. C’est à dire qu’il n’est pas ou plus pour nous simplement un “être supérieur” mais quelqu’un dont je peux connaître telle ou telle manière d’agir dans ma vie. Quelqu’un aussi que je désire davantage connaître, avec lequel je désire entrer en relation plus profonde. L’important est pour moi de me laisser peu à peu enraciner dans cette foi, dans cette confiance envers Lui : s’il a été présent à ces moments là, il saura aussi se manifester d’une autre façon à un autre moment.
Je vais prendre le temps de regarder ma vie, depuis plusieurs années (depuis le début ?) pour y distinguer les moments où par exemple un chemin sans issue s’est subitement ouvert, ou bien comment tel événement difficile s’est révélé porteur de vie.
Prendre le temps de relever toutes les “bonnes choses” que j’ai reçues dans ma vie : la vie, mon être même avec toutes ses possibilités : physiques, psychologiques, spirituelles (même si elles sont limitées par la maladie et le handicap), des parents (quels qu’ils aient été), une culture, des qualités (eh, oui ! pas toujours facile à reconnaître !), des amis, tous les êtres qui m’entourent et leurs dons, la nature.. et puis aussi la foi que j’ai reçue, la grâce de désirer entrer dans une plus grande connaissance du Seigneur.
Prendre le temps de “reconnaître” tout ce bien reçu. (je suis souvent plus attentif(ve) à ce qui me manque, ce que je voudrais et n’ai pas ou n’ai pas eu.)
Non seulement “reconnaître” mais aussi entrer dans la “reconnaissance” envers Celui qui se manifeste à travers tout cela comme force de vie et d’amour.
Accepter le don qui m’est fait : en définitive, ce désir qui m’habite de connaître davantage le Seigneur, de le découvrir dans ma vie, de suivre son chemin, c’est ce qui va aussi me permettre de reconnaître que c’est Lui qui a fait les premiers pas et qu’Il a été présent dans ma vie avant que je ne le cherche.